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chamanisme

Le chaman et le psy

Publié le par Crows Nest Center for Shamanic Studies

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Article de référence

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Voici un court article de références que Joan Allison a résumé pour moi à partir de mon livre, et auquel j’ai ajouté des commentaires. Il contient des éléments clés du chamanisme classique, des outils nécessaires pour le recouvrement d’âme et extraction plus tard et il est utile pour la clarté déjà dès le début de l’apprentissage.

Mikkal

 

Joanne Allison

Eléments clés du chamanisme classique

Avec commentaires par C. Michael Smith, Ph.D. (Mikkal)

Copyright Alison Sinclair 2009

Mircea Eliade, historien des religions, a considéré les formes classiques du chamanisme dans son livre sur le chamanisme : Le chamanisme et les techniques archaïques de l’extase, en référence en particulier aux pratiques et croyances en Sibérie et Asie centrale.  Le terme chamanisme vient du mot des Toungouses Mandchoue saman.  Le nom est formé par le verbe sa (prononcé cha et s’écrit avec un s et circonflexe à l’envers) qui veut dire “savoir”; donc, un chamane est litéralement “celui qui sait”. Les chamanes enregistrés dans les ethnographies historiques ont inclu des femmes, des hommes et des individus transsexuels de tous les âges à partir de l’adolescence (Encyclopedia Britannica).

Eléments importants

Quelques éléments clés du chamanisme sont identifiés ci-dessous :

1. Eliade décrit ce phénomène complexe comme “chamanisme = technique de l’extase”.  Il entendait par là que « le chamane est spécialisé dans la transe pendant laquelle son âme est sensée quitter son corps et monter au ciel ou descendre dans le monde d’en bas ».

2. Le vol chamanique implique une cosmologie sacrée, souvent identifiée dans les mythes et croyances tribales qui voient la réalité ultime en tant que cosmologie à trois plans : le monde d’en haut, la terre et le monde d’en bas. La vocation du (ou de la) chamane lui permet de voyager en transe à travers ces différents plans de conscience et de réalité selon sa volonté. Dans cette vision du monde, le monde d’en bas, le monde du milieu et le monde d’en haut sont tous expérimentés comme habités par des esprits ou entités.

3. Les chamanes utilisent souvent une variante d’un axis mundi, un axe central reliant le monde d’en haut au monde d’en bas en passant par notre monde et le supportant, ce qui est souvent symbolisé par un arbre cosmique, une montagne sacrée ou un pilier de rituel. On trouve encore des éléments de l’ascension chamanique dans la tradition judeo‐chrétienne, par exemple l’échelle de Jacob dans l’ancien testament avec les anges y montant ou ydescendant et l’échelle en or s’élevant vers le ciel et vu par Dante dans Paradiso.

4. Un chaman travaille avec des esprits aidants, qui sont sous son contrôle. Parfois le pouvoir chamanique est dérivé directement de l’être suprême ou d’autres entités divines, d’ancêtres ou d’esprits gardiens (le hibou, le renard, l’ours, etc.) qui peuvent agir en tant que messager des esprits ou des dieux. Cette collaboration avec les esprits doit être distinguée de la possession par les esprits, tant que le pratiquant chamanique garde le contrôle. Selon certaines tribus, la transmission du pouvoir se fait pendant les rêves et inclut l’initiation.

5. Les chamanes, par leur transe, agissent comme intermédiaires entre les gens dans leur communauté et le monde des esprits et sont donc capables de guérir les autres, d’accompagner les morts comme psychopompes, de servir de médiateurs. « le chamane est le grand spécialiste de l’âme humaine ; lui seul la « voit » car il connaît sa « forme » et sa destinée » (Eliade, pp 3‐9 , Chamanisme et les techniques archaïques de l’xetase).

6. Bien que le model classique du chamanisme ait été fondé dans l’Arctique et dans les régions d’Asie centrale, le phénomène n’est pas limité à ces pays. Des éléments peuvent être trouvés dans d’autres régions du monde et parmi des éléments mystiques de différentes religions. Notamment, le chamanisme occupe un rôle d’importance centrale dans les traditions amérindiennes. Dans certaines sociétés, les prêtres ou les prêtresses peuvent également être un ou une chamane, par exemple un chaman Bon Po ou Bouddhiste Tibétain.

7. Eliade mentionne les méthodes principales de recrutement comme suit :

1) transmission héréditaire de la profession chamanique

2) vocation spontanée (appel ou élection) ; ou

3) certains peuvent devenir chamanes par leur propre volonté ou celle de leur clan mais ils sont considérés comme moins puissants que ceux appelés par les esprits.

8. Les chamanes sont reconnus dans la communauté après avoir reçu deux sortes d’enseignement.

1) extatique, comme les rêves, la transe, etc

2) traditionnelle (techniques chamaniques, noms, fonction des esprits, mythologie, etc).

Ces instructions sont données par les esprits et de vieux maîtres chamanes et sont équivalents à l’initiation. « C’est seulement cette double initiation –extatique et didactique –qui transforme un éventuel candidat à la névrose en un chamane reconnu par sa société particulière ». (Eliade, p.99).

10. Selon l’anthropologue et adepte du neo‐chamanisme Michael Harner, il y a deux méthodes principales de guérson chamanique :

1) Enlever quelque chose qui n’est pas à sa place : cette méthode ne requiert pas un voyage chamanique, c.à.d .elle consiste à travailler dans le monde du milieu, en utilisant par exemple des techniques de divination et en alternant ce que Michael Harner appelle la réalité ordinaire et non ordinaire. (Smith, p. 17). Typiquement le chamane s’applique à localiser les objets étrangers ou pathogènes dans le corps affligé puis de les extraire.

2) Restituer quelque chose qui manque chez la personne malade : la méthode de restitution inclut généralement un voyage chamanique pour ramener l’âme perdue.

La personne peut être sous stress, affligée ou traumatisée, ceci résultant en une perte d’un pouvoir ou principe vital. Le chamane va alors voyager dans les autres mondes pour retrouver l’âme perdue ou le pouvoir perdu et le rendre à la personne. (cité dans Smith, p. 17, qui mentionne d’autres conditions qui demande une intervenion chamanique, incluant l’intrusion d’sprits, la violation d’un tabou ou la sorcellerie).

Le chamanisme dans la société d’aujourd’hui

Sandra Ingerman, psychothérapeute et chamane formée, étudiante de Michael Harner, a développé une approche chamanique à la perte d’âme, qui est adaptée à la culture occidentale. S. Ingerman pense que la vision chamanique de la perte d’âme s’adresse à l’expérience largement étendue de perte d’âme dans la société moderne occidentale, qui peut aussi s’appliquer à d’autres sociétés contemporaines. Elle expose que toute une variété de désordres ont leur cause sous‐jacente dans la perte d’âme.

C. Michael Smith, un psychothérapeute Jungien, écrit comment les visions des complexes de C.G. Jung se rapportent à la compréhension moderne occidentale de perte d’âme et de dissociations. La perte d’âmes vitales, d’énergies vitales, se coordonne bien avec la notion Jungienne de libido psychique. Du point de vue de Jung, on peut comprendre que le chamane utilise un outil de transe similaire à l’imagination active pour accéder par la volonté à l’inconscient personnel et collectif de son/sa patient/e (dépendant où sont localisés les morceaux d’énergies perdues). Un avantage spécial du chamane est la carte qu’il a acquérie durant de nombreux voyages extatiques. Cette carte du monde intérieur sert comme guide de navigation, une façon de conceptualiser les différents endroits où les morceaux d’âmes ont été retenus ou perdus.

Ai Gvhdi Waya, chamane héréditaire métis Cherokee de l’est, dans son livre « Soul recovery and extraction » (recouvrement d’âme et extraction), décrit que ce que l’on appelle le « vol chamanique » est en fait une utilisation experte de l’hémisphère droit du cerveau pour accéder à d’autres dimensions afin d’ y localiser des parties perdues d’une âme d’un individu. Ceci est généralement, pas toujours, induit par le tambour. Elle identifie des signes de perte d’âme, pour lesquelles une intervention chamanique pourrait apporter de l’aide, comme étant indiqués par des symptômes comprenant la dépression, la perte de mémoire surtout dans le jeune âge, le comportement addictif, la codépendance, la mentalité de victime.

Même si en général un chamane a la réputation d’aider les humains, il peut aussi faire un travail pour d’autres parties du monde naturel, incluant les animaux, les plantes et le paysage.

Il y a une grande variété de qualités et de degrés de compétence chez les chamanes. Par exemple, certaines cultures chamaniques utilisent les hallucinogènes pour atteindre les états alternés de conscience nécessaires ; et certains chamanes peuvent utiliser leurs pouvoirs négativement et deviennent ainsi des sorciers. De plus, pas tous sont capables de faire des voyages à longue distance. Il est dès lors recommandé que les clients soient prudents quand ils demandent de l’aide à un chamane et qu’ls s’assurent que ce dernier a une formation adéquate, de l’expérience et une orientation centrée sur le coeur. Les hallucinogènes ne sont pas nécessaires, au fait, pour basculer dans la réalité alternative.

Conclusions

Eliade a considéré que l’expérience exctatique était un élément primordial du chamanisme. Il n’était pas le résultat d’une quelconque civilisation historique particulière mais plutôt fondamental à la condition humaine et par conséquent connu par toute l’humanité archaïque (Elidae, p. 504). Ce qui a changé avec les différentes formes de cultures et de religions était l’interprétation et l’évaluation de ces expériences.  Le chamanisme est une pratique qui prend son origine dans les très anciennes sociétés des chasseurs‐cueilleurs et qui est toujours pratiquée aujourd’hui, ce qui fait que des praticiens formés et expérimentés peuvent, en atteignant la réalité alternative et des états de conscience modifiée, aider les gens à devenir des individus plus équilibrés et intègres.

Pour plus d’nformations, veuillez voir les références ci‐dessous ou vous rendre sur le site : http://www.facebook.com/l/376606oFOhFR1u5liUdjo7k7rew;alisonsinc.googlepages.com/faqsoulrecoveryandextraction

References

Eliade, M., (1951), 2004. Shamanism: Archaic Techniques of Ecstasy. Bollingen Series LXXVI. Princeton University Press.

Encyclopædia Britannica. " shamanism ." Encyclopædia Britannica Online.

Ingerman, S., 1991. Soul Retrieval. Harper‐Collins

Harner, M., 1980. The Way of the Shaman: A Guide to Power and Healing. Harper & Row Publishers, NY.

Smith, C. Michael, 2007. Jung and Shamanism in Dialogue: Retrieving the Soul/Retrieving the Sacred. Paulist Press.

Waya, Ai Gvhdi, (1992) 2004. Soul Recovery and Extraction. Blue Turtle Publishing.

Commentaires de C. Michael Smith, Ph. D (Mikkal)

Joan : merci d’avoir publié cette déclaration classique et bien écrite du chamanisme.

J’ai quelques commentaires à faire.

Dans ma propre expérience aujourd’hui, qu’elle soit ethnographique ou expérimentale, je trouve que les types d’appel prédominants parmi les individus de la culture moderne sont deux :

1) Les appels vers un travail et une vie chamanique qui viennent spontanément et souvent sous forme d’une « crise chamanique » et

2) Les appels qui surgissent comme un désir ardent de l’intérieur de participer au chemin et au travail chamanique.

Les deux genres d’appel ne reflètent pas le potentiel du guérisseur chamanique. Sandra Ingerman se classera dans la deuxième catégorie et elle est une guérisseuse chamanique puissante. J’en ai moi‐même formé un certain nombre qui avaient la deuxième forme d’appel et ils sont devenus des très bons guérisseurs chamaniques. Parfois, ceux qui ont la première forme d’appel ne sont pas aussi performants dans leur travail.  Ceci est donc un appendice ou une mise à jour du travail d’Eliade sur ce point.

Le deuxième commentaire que j’aimerais faire concerne l’utilisation des "entheogens" (hallucinogènes).  Les connaissances d’Eliade étaient limitées dans ce domaine et j’ai l’mpression que son interprétation était basée sur le fait qu’il pensait que la prise d’hallucinogènes était un signe de déclin chamanique.  Même mon amie chamane de Tuva, Vera Sazhina, m’a mentionné le printemps dernier que bien qu’elle ne les utilise pas, l’utilisation des hallucinogènes en Sibérie est connue comme étant d’origine très ancienne.

J’ai moi‐même des expériences directes des résultats des cérémonies d’ayahuasca, dans un contexte de rituel approprié elles peuvent être extrêmement efficaces en faisant éclater les étreintes dominantes de l’esprit matérialiste qui prédomine dans la culture moderne, et elles ont un grand pouvoir, dans des rituels en mains appropriées, d’aider les individus à directement faire face à leurs blessures émotionnelles et de commencer à guérir leurs addictions à l’aide du pouvoir spirituel de ces cérémonies.  Je suis d’ccord avec Eliade que les voies sans drogue sont plus répandues et au fait dans la culture moderne elles sont probablement les voies les plus sécuritaires pour atteindre des états de conscience modifiée transformateurs.   Je souhaite que nos institutions psychiatriques actuelles puissent voir la valeur des hallucinogènes à l’opposé de la plupart des tranquillisants et autres médications à la phénothiazine.

Ceci dit, pour des raisons personnelles et avec un grand respect pour mon ancien mentor et ami, le défunt Eliade, j’apprécie beaucoup cet article et la façon dont tu en as fait une synthèse avec les éléments clés.

Merci beaucoup

Mikkal

Copyright : C. Michael Smith Ph.D. ShamanicAR@aol.com (269) 687-9364 (C) Copyright 2009

Traduction Eva Morales

Article de référence

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Cartographie chamanique du spectre de la conscience

Publié le

C. Michael Smith, Ph.D. 2009 ©

L'ancienne cosmologie des trois mondes peut servir de modèle pour la localiser et expérimenter intentionnellement l’accès aux différents domaines prépersonnels, personnels et transpersonnels de la psyché (préegoic, egoic, transegoic).

En général, le monde inférieur est un domaine du subconscient et des énergies, formes et esprits (êtres imaginaires) intérieurs, étroitement liés à la Terre Mère, ses intérieurs psychiques, des animaux de pouvoir. Les gardiens et les alliés, concernés par la vie sur terre. Les programmes profondément émotionnels et instinctifs et les expressions archétypales y ont leur location géographique.

Le monde du milieu est le domaine extérieur de la vie de tous les jours que nous percevons lors d’états de conscience ordinaires ou non ordinaires. L’état ordinaire explore et agit sur les aspects extérieurs du monde 3D et le cosmos. L’état non ordinaire peut révéler les aspects intérieurs ou essences de ces êtres ou entités (subatomique, moléculaire, minéraux, plantes, animaux, éléments (terre, air, feu, eau) et les cieux astronomiques, les planètes, les étoiles, les galaxies, les trous noirs etc.

Le monde d’en haut se compose des dimensions du supraconscient, du transpersonnel ou du spirituel, y compris les expressions transpersonnelles des archétypes connus à travers la mythologie et le mysticisme (la mère divine, Kuan Yin, Isis,) et les états émotionnels (la compassion, la miséricorde, de pardon, bonheur, etc.). Il s’agit d’un domaine de formes et présentations numineuses, de plusieurs divinités de haut niveau (Shiva, Shakti, Tara, Christ, Krishna, Bouddha de médecine), de maîtres ascensionnés ( Bodhisattvas, des Yogis astraux ou subtils et Maîtres réalisés : Rumi, Yogananda, etc), ou le Soi supérieur ou Divin, les images du vieux ou de la vieille sage, etc.

Audelà du monde d’en haut se trouve le divin sans forme ou les dimensions ultimes, qui n’ont pas de forme et se manifestent en toutes formes. Il ne peut être conceptualisé dans la cartographique chamanique des 3 mondes, ni aucune cartographie car il se trouve audelà de toute forme et concept « le Tao qui peut être nommé n’est pas un vrai Tao », « Upanishad : ce qu’aucune langue n’a souillé », Bible : « ce que ni un oeil n’a vu, ni une oreille entendu ». Cette dimension sans forme est la cause et la source de toutes formes qui y survient. C’est l’infini et le sacré, ce dont chaque chose est faite, formée, et à travers laquelle le sacré peut briller si nous sommes assez éveillés pour le percevoir (avec le coeur), expériences en tant qu’ EtreConscienceBéatitude (Sanscrit : satchitananda).

Dans un sens les 3 mondes de la cosmologie visionnaire chamanique sont un complexe et une image non duelle du monde divin dans les manifestations éveillées et endormies, dans les hauts et bas nivaux. Le tout est à l’intérieur de nous et nous, paradoxalement, vivons et bougeons et respirons à l’intérieur de lui. Il s’agit d’une image du monde divin considérablement plus complexe et subtil que le trinité chrétienne, et également plus ouvert et descriptif des subtilités des expériences. D’un point de vue Jungien cela pourrait s’appeler la carte de la psyché, de la conscience, de l’inconscient, et de l’inconscient collectif.

Cette cartographie des 3 mondes peut être utilisée pour localiser systématiquement le spectre des domaines de la conscience décrit par Jung, Grof, Washburn et Wilber. Je vais illustrer cela avec les domaines de l’inconscient selon Jung et Grof. Ne soyez pas préoccupé par une consistance logique ou systématique car nous représentons dans une carte écrite ce qui est multidimensionnel et audelà de la logique de la forme écrite et logique. Cela est seulement nécessaire pour obtenir un sens intuitif ou corporel en rapport avec ces états et entités.

MONDE D’EN HAUT

Ce large domaine, organisé dans des formes d’expériences de niveau subtil bas, moyen et haut, se présente en rêve par des dieux, des maîtres ascensionnés, des êtres de lumière, etc. Il est expérimenté par les chamanes comme un monde plutôt ethérique, lumineux de formes et objets subtils, couleurs pastel, zones de nuages gris, cités et montagnes de cristal, lacs de turquoise, êtres de lumière, etc. Il a un sens corporel d’être au‐dessus du sol, élevé.

Subtil haut : l’expérience de l’union ou réalisation consciente de : je suis Shiva ou Krishna Jatun, Isis ou le Christ incarné. Pas de distinction sujet‐objet.

Subtil moyen : méditation ou adoration d’attritions divines ou archétypes transpersonnels (pensées primales de l’Esprit) : vérité, beauté, bonté, sainteté, amour, justice. Dante contemplant la Rose mystique (vision du axis mundi) et l’expérimentant en tant qu’amour faisant tourner le monde et ses autres étoiles ». Il y a là une distinction sujet‐objet. Je médite ou sens la vérité, le bon, le beau, ou le juste. Etats émotionnels de haut niveau : compassion, altruisme, miséricorde, pardon, etc. Les expériences de maîtres ascensionnés, des êtres auto‐réalisés qui radient leur amour et sagesse et qui pourraient être des maîtres spirituels ou guides spirituels sous forme humaine, mythologique, ou sous forme d’un icône ou forme divine (p.ex. Shiva, Tara, Isis, Krishna, Christ, Muktananda, mère Thérèsa, St Fraçois, la Vierge Marie, Guadalupe). Il peut y avoir d’autres formes archétipales et de divinités, d’anges gardiens et d’archanges. Il y a une distinction sujet‐objet de ces formes dans le domaine subtil moyen du monde d’en haut. Ils peuvent être contactés par des voyages chamaniques, des méditations de haut niveau, des cérémonies sacrées, l’adoration, la hutte de sudation, la quête de vision, le puja yoga, la respiration sacrée, etc. Le portail BPM I et quelques problèmes de BPM II (vouloir retourner dans l’unité océanique et la béatitude).

Subtil bas : Compréhension intuitive de symboles universels. Portails vers des vies antérieures. Domaines du Bardo et les royaumes des ancêtres, tunnel avec lumière et imagerie de la fin. Expérience de spiritisme et de médiumnité, êtres channelisés. Expériences de décorporation qui passent dans des domaines du monde d’en haut dans des expériences près de la mort et lors de voyages chamaniques. La distinction sujet‐objet est lourde.

MONDE DU MILIEU

Le monde du milieu est caractérisé par un spectre de dimensions ordinaires et non ordinaires comprenant le monde 3D, les planètes et l’univers. Il s’agit d’une mixture créative de rêve humain collectif et de rêve non humain. C’est le domaine de l’incarnation où nous réalisons notre rêve, vision, ou objectif de vie, et il est perçu comme extérieur, moi et ça, nous et eux dans le l’état de conscience ordinaire (OSCs). Toutefois, dans les états de conscience non ordinaires chamaniques, les psychismes et intérieurs essentiels des choses, les énergies subtiles ou étheriques et d’autres êtres peuvent être perçus. La dualité entre le sujet et l’objet est lourde dans l’état de conscience ordinaire, qui est fonctionnel, rationnel, cherche à se mettre en rapport avec le monde en tant que choses extérieures et surfaces, est concerné par la survie de l’individu ou de la communauté, et considère les autres comme objets à l’extérieur de soi. Les espèces et domaines localisés dans le monde du milieu incluent mais ne sont pas limités dans la liste qui suit : Fusionnement ou unification avec la conscience subatomique et atomique, la conscience des plantes, la conscience moléculaire et cellulaire. Le contact avec la conscience, l’essence, l’esprit ou ushai de toutes les créations dans le monde 3D est possible dans les états modifiés de conscience et les états chamaniques de conscience, la respiration sacrée, l’utilisation d’enthéogènes = plantes sacrées (ayahuasca, peyote, psilocybin, hashish ou bangh). Les esprits de la nature peuvent être perçus dans l’état de conscience non ordinaire : gardiens de la forêt, êtres de tonnere, sirènes , nixes, fées, elfes, etc. Il est possible de dialoguer avec eux dans l’état chamanique de conscience (SSC). Unisson avec le cosmos, la terre et les cieux avec leurs galaxies. Mysticisme de la nature, union mystique avec les manifestations Gaïa, Pachamama, mère terre, etc. Des expériences psychoïdes deviennent possibles, synchronicités, PSI, télépathie, prémonitions, communication avec les plantes et les animaux, identification avec les plantes, les animaux, les pierres, etc. Fusionnement et identification avec une espèce animale ou végétale. Diète mystique avec des plantes médicinales, qui peuvent être guérisseuses ou révélatrices et même être un portail vers des domaines subtiles (comme l’ayahuasca ou autres enthéogènes). Fusionnement expérimental, dialogue, ou union avec un des élémentaux : terre, vent, feu, eau. Identification et conscience de groupe….unisson mystique avec une communauté spirituelle (Sangha). Perception non ordinaire d’énergies ethériques et astrales ou auriques de plantes, pierres, élémentaux, personnes. Voyages ancestraux (vers des ancêtres de sang). Voyages évolutifs et révélations de formes ancestrales phylogénétiques ou formes d’évolution primordiales ou préhumaines pour gagner une vision intérieure (insight). La conscience des organes, des tissus, de l’ADN des cellules peut se trouver dans les états non ordinaires et chamaniques de conscience. Conscience d’éléments non organiques : atomes, bosons, quarks, champs d’énergie, champs morphogénétiques, etc. Portail vers BPM IV : Mysticisme de la nature et union avec la mère et le cosmos.

MONDE D’EN BAS

Le monde d’en bas est un domaine du subconscient (pas superconscient) ou profond endessous de l’expérience et la perception de la pensée et de l’esprit‐ego et des états de conscience ordinaire. On y rêve la mère terre, ses énergies intérieures et la sagesse instinctive et archétypale. Les énergies ici concernent la vie dans le monde 3D, et l’évolution et le développement du Soi (ou de l’âme) à partir de la base vers le haut. Ici opèrent les archétypes dans l’expression du bas niveau et les divinités sont plus élémetales et sont en rapport avec la nécessité d’une vie personnelle forte et saine dans le monde (par exemple Artemis enseigne la sagesse de protéger les frontières. Demeter de materner l’amour instinctif. Athena l’art, la création et la vie civile). Ces configurations archétypales ne concernent pas les réalisations transpersonnelles ou spirituelles mais la vie humaine entière 3D dans le monde social. Les animaux de pouvoir et autres esprits apparentés à la vie aussi bien que les états d’énergie négative, des parts dissociées et réprimées et des potentiels de vie non réalisés résident ici. Il y a ici beaucoup d’énergies du chakra de la racine ou du plexus solaire. On accède à ces domaines profonds avec un sens corporel de descente, comme nous le trouvons dans l’hypnose, en allant en‐dessous de l’esprit de tous les jours comme dans le focusing d’un sens corporel, en utilisant l’intuition, en prêtant attention aux rêves.

Alors que sa géographie mystique est celle d’un monde avec des formes naturelles, nous y accédons à travers une grotte, un tunnel ou un trou et il a souvent la qualité de sensation d’un ventre maternel ou un monde plus obscur (moins de lumière et moins ethérique que le monde d’en haut). Durant les décennies d’expérience d’enseignement du voyage chamanique, j’ai réalisé que la plupart des personnes qui ont une difficulté avec un tunnel, un ventre et une image d’un trou ont des traumatismes non résolus de « matrice de naissance périnatale » (BPM), typiquement BPM III (Grof). Ceci a été découvert en faisant la respiration sacrée avec les mêmes individus qui peuvent explorer les sensations de tunnel, ventre, trous une fois que les traumas liés au BPM III ont été résolus. En termes des domaines BPM pré‐biographiques de Grof, je localise ici les aspects majeurs de BPM II (vouloir retourner en arrière, sensation de désespoir et dépression et désir de sortir) et BPM III (se battre pour sortir du ventre, se battre pour traverser le tunnel). Il s’agit d’un domaine influencé par l’histoire phylogénique , l’histoire ancestrale, l’émergence des archétypes dans le monde. Il y a, en plus des grottes et tunnels, des forêts et jungles épaisses, des déserts de sable, des régions marécageuses où les énergies instinctives et émotions sont épaisses et potentiellement addictives. Cet aspect d’un domaine sauvage du monde d’en bas, en constraste avec les divinités mentionnées plus haut, est réfractaire, dans certains de ses aspects, à la vie socialement adaptée et civilisée. Et porte les sceau de ce que les psychanalistes (Freud) appellent l’inconscient avec des fortes énergies libidinales de l’individu, aussi bien que les archétypes collectifs (Jungiens)

Voici les contenus et états du monde d’en bas Mémoires biographiques personnelles (réprimées, supprimées, oubliées) BPM II‐III et les complexes Jungiens et les systèmes COEX de Grof. Animaux de pouvoir chamaniques, gardiens et alliés. Chamanes ancestraux. Seigneur du Temple de la Folie (Lord of the Temple of Madness), caverne des enfants perdus, mare du désespoir, etc. et tous contiennent des portails importants dans le voyage chamanique et le travail de guérison. Blocages et systèmes d’énergie du 1er et 2ème chakra. Réveil ou début d’émergence de la Kundalini enroulée. Mémoires raciales collectives et pré‐humaines (intérieurs psychiques) Energies maternelles aimantes, nourrissantes, embrassantes (Demeter) Pouvoirs chtoniques : serpents, araignées, mort et renaissance biologique, Kali dans l’aspect Durga. Intelligence et énergies instinctives des archétypes de basse expression‐‐‐‐sagesse du corps, Emotions addictives et attitudes qui retiennent les parts d’âmes des individus (parts de soi et d’autres personnes) en captivité (attitude de victime) : luxure, avidité, jugement et Blâme, haine, haine de soi, besoin, peur, jalousie, honte.

Copyright : C. Michael Smith Ph.D. ShamanicAR@aol.com (269) 687-9364 (C) Copyright 2009

Traduction Eva Morales

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Roue de médecine

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Roue de médecine

C. Michael Smith, Ph.D. 2014 ©

Roue de Médecine sur le tambour de mon ami guérisseur-Tslagi, Gary Gent

Pour les futures intensives aux USA et en Europe, veuillez noter ce schéma.

Roue de Médecine Tslagi (Cherokee), Matrice des 3 âmes et le chemin chamanique du cœur. SYMBOLISME : les couleurs sont les couleurs qui symbolisent les 4 points cardinaux pour les Cherokee: Rouge = l’Est ; Blanc = le Sud ; Noir = l’Ouest ; et Bleu = le Nord.

Chaque tribu a sa convention propre par rapport aux couleurs. Le vert représente le Centre, ou le Cœur. Le demi-cercle inférieur de couleur brune, c’est le monde chamanique d’en bas (l’âme corporelle), et le demi-cercle supérieur de couleur jaune, c’est le monde chamanique d’en haut (l’âme supérieure). L’Arbre Sacré (Axis Mundi) pousse en flèche vers le monde d’en haut et s’enracine dans le monde d’en bas, connectant ainsi les trois dimensions : en haut et en bas en passant par le monde du milieu (l’âme de l’ego ou âme du JE). Celui qui transforme, meurt et renait, et marche sur le chemin du cœur. Le tronc de cet arbre sacré s’étend dans le monde du milieu, celui de notre vie de tous les jours.

La Respiration Sacrée ™ (Sacred Breathwork™) ouvre un portail par l’intermédiaire de l’âme corporelle (tambours, percussions, rythme, musiques évocatoires), puis passe par la dimension périnatale, entrant ensuite dans le Temps du Rêve et le Soi Supérieur du monde d’en haut, accroissant ainsi par là même l’âme de l’ego.

Ceci représente le schéma de la roue médecine Tslagi personnellement dessinée par mon frère de clan, Gary Gent. Elle représente notre tradition chamanique du chemin du cœur. L’Homme Vert au milieu du dessin représente à la fois le cœur et le chamane incarné, ou son Soi Supérieur (qui est entré et a germé, tel un Gland), qui marche sur le chemin du cœur, et qui se transforme progressivement en un Chêne puissant à mesure qu’il chemine sur ce chemin du cœur et qu’il/elle pratique sa Vocation, soutenu(e) par les principes de base de la Roue de Médecine. Les deux portails vers les mondes d’en bas et d’en haut sont les tambours jaune et brun aux pieds du chamane, de chaque côté.

Copyright : C. Michael Smith Ph.D. ShamanicAR@aol.com (269) 687-9364 (C) Copyright 2014

Traduction Christine van der Steur

Publié dans Chamanisme

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